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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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SYNTHESE DES RESOLUTIONS
Présentée  à

SEM LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

EBAGNERIN Joseph 
1er Secrétaire Général Adjoint

 
  • Excellence, Monsieur le Président de la République ;
  • Monsieur le Premier Ministre ;
  • Honorables Membres du gouvernement ;
  • Distingués Invités en vos titres, grades et qualités ;
  • Camarades Travailleurs ;
  • Mesdames et Messieurs.

C’est bien la toute première fois qu’il nous est donné de communier avec vous, Monsieur le Président et c’est tout naturellement que nous saisissons l’opportunité de nos précieux instants du moment pour vous présenter, nos vœux les plus ardents pour 2011 auxquels nous associons, Monsieur le Premier Ministre, les Membres du Gouvernement et tous ceux qui vous sont chers.

Nous nous félicitons autant que nous apprécions d’être à vos côtés, à l’occasion de la commémoration du 1er mai, fête du travail.

Nous avons connu fortunesdiverses,traversé d’énormes turbulences et bon nombre des nôtres n’ont pu se joindre à nous aujourd’hui pour des raisons évidentes. Nous les avons en effet pleurés et voudrions également rappeler la mémoire de ceux anonymes qui ont payé de leurs vies les affrontements dont nous aurons hélas pu nous passer.

En rendant tout comme Monsieur le Ministre, un hommage solennel à nos disparus, nous voudrions adresser aux familles, nos condoléances les plus attristées et aux blessés nos souhaits de prompt rétablissement non sans omettre, notre compassion à ceux qui ont perdu des biens.

Après les écrans noirs de nos nuits blanches, durant lesquelles la peur, l’angoisse et le désarroi, conséquences de bruits de canons peu ordinaires, nous avons découvert par les médias, des images qui ont corsé notre stupeur devant tant d’horreurs.

Il nous faut néanmoinspardonner, car continuer de gémir sur tous nos malheurs, serait le plus sûr moyen d’en attirer d’autres. La commission Vérité, Justice et Réconciliation, nous y aidera, mais cette fois-ci, que toutes les vérités soient dites que nous puissions, non pas parler, mais nous parler franchement sans baigner dans l’injure, car rester courtois n’enlève en rien la profondeur des propos, bien au contraire.  Tous, devrions pouvoir retenir que la parole est une arme redoutable dont on guérit difficilement des blessures

Le devoir nous fait donc obligation d’oublier et comme l’a dit le poète Honoré de BALZAC et je cite : « La vie ne vaut sans grands oublis » ceux qui auront fauté, devront en toute humilité, présenter leurs excuses.

Nous voudrions à notre humble niveau, remercier très sincèrement et le plus chaleureusement, toutes les bonnes volontés et elles sont nombreuses et pas des moindres, qui dans un élan de solidarité, ont apporté au Peuple Ivoirien, soutien, contributions plurielles.

Revenant à l’objet de notre présence, nous ne voulions pas en rajouter à vos soucis, Monsieur le Président, mais assurés d’avoir de votre bienveillance, la palme de la plus grande des indulgences, nous confierons à vos offices, ce qui, à tout le moins  nous  apaisera pour vous l’avoir dit.

  • Au titre de la Sécurité des Personnes et des Biens

 

L’indice sécuritaire a atteint aujourd’hui un niveau très alarmant au point que sortir de chez soi est non sans poser d’énormes soucis, car trop d’armes circulent.

Le plan national d’urgence mis en place doit être renforcé pour nous éviter d’autres exactions où certains d’entre nous ont vu leurs efforts de toute une vie, ruinés en un éclair, par des pillages intempestifs et crapuleux.
A ce niveau, une réparation est déjà envisagée pour corriger quelque peu nos pertes sans doute mesurons-nous le grand gâchis dont nous aurions pu épargner notre pays déjà déchiré, défiguré par trop de flétrissures.

S’agissant tout spécialement des auteurs d’actes relevant du banditisme, que les sanctions les plus sévères et exemplaires soient prises sans autres formes de procès, cela servira d’exemple et interpellera tout un chacun.

  • Au titre de la Relance Economique

 

Nos indicateurs économiques sont à niveau alarmants avec entre autre, un taux de croissance quasi nul, un chômage galopant à plus de 44 % de la population active, avec plus de 50 %de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, sans oublier que plus de 80. 000 emplois ont été perdus pour pas moins de 750 entreprises sinistrées.

Aujourd’hui plus qu’hier, votre expertise, Monsieur le Président de la République est sollicitée pour la stabilité économique et la relance.

Nous avons souvenance qu’en son temps, un Comité Interministériel de Coordination du Programme de Stabilisation et de Relance Economique avait été mis en place et aura permis à notre pays de sortir de l’ornière. Vous en étiez le Président, Monsieur le Président de la République.

Les investisseurs sont sans doute prêts à revenir, mais attendent que certaines exigences soient réalisées aux fins de les inciter à prendre des risques.

La bonne gouvernance, le respect des engagements et celui de la parole donnée, en un mot,être un pays qui inspire confianceet qui pourra à travers son indice sécuritaire, tirer avantage des potentialités dont il regorge.

Reprenant avec votre bien aimable autorisation, une de vos expressions typées, nous dirons qu’une nouvelle page blanche de notre histoire doit s’écrire et comptera nous le souhaitons, un chapitre et pas des moindres sur le nouveau pacte social que nous entendons ouvrir avecles investisseursen leur demandant ardemment, d’accepter que nous contractions avec eux un remariage de cœur qui a bien ses raisons.

Les travailleurs tiennent à votre disposition, leurs intelligences et leurs bras, prêts qu’ils sont, à relever de nouveaux défis, car rassurés qu’ils sont, d’avoir de justes raisons de croire et d’espérer que toutes les entreprises qui ont fermé et qui sont délocalisées reviendront prendre leurs placesafin qu’ensemble nous rebâtissions le pays.

Sans doute que des appuis financiers seront nécessaires tant au niveau de la réinstallation de certaines structures (Artisans, PME et Entreprises) que ceux relatifs à la compensation des salaires aux travailleurs du secteur privé qui ont été suspendus ouperdus.

  • Au titre de la Cherté de la Vie

Notre préoccupation majeureest bien celle du quotidien que nous exprimerons par une image qui n’est autre que ne pouvoir joindre les deux bouts et nous n’oublierons pas que nos salaires ou du moins ce qu’il en reste, peine dans les escaliers quand les prix se sont envolés dans les ascenseurs.

Pour nous permettre de remplir le sachet de la ménagère, nous sollicitons de votre bienveillance, la diminution du prix du riz, de l’huile de l’eau, du téléphone, des loyers, de l’électricité entre autres pour nous permettre de prendre en compte nos besoins incompressibles à savoir, santé, éducation, alimentation, transport etc.

Nous ne vous demanderons pas une augmentation, car nous savons les choses difficiles mais couchés comme nous sommes, réajustez Autorité, nos salaires au coût de la vie, afin que nous puissions non pas  nous relever, mais  nous tenir quelque peu accroupis pour l’heure.

Nous rappellerons que suite à l’augmentation intempestive du coût du carburant en juillet 2008, l’UGTCI avait observé une grève de 48 heures suite à laquelle deux commissions nationales avaient été mise en place, celle sur la cherté de la vie et celle sur la commission permanente de concertation pour la fixation du prix du carburant. Elles n’ont pas fonctionné et les réactiver serait porteur.

  • Au titre de la Promotion de la Femme

 

Au-delà de sa mission originelle de procréation, la femme est un agent de développement à part entière et c’est à ce titre que nous avons retenu de faire de leur attente, une priorité.

Sans moyens, les travaux qu’elles réalisent au quotidien nous surprennent, et leur offrir des facilitations d’accès au crédit leur rendrait d’appréciables services.

L’Etat doit en conséquence leur ouvrir une ligne de financement à taux préférentiel, car elles sont par ailleurs nombreuses celles qui sont chefs de familles monoparentales. Les hommes que nous sommes avons fait mouvement laissant à charges pour elles et au sortir de nos œuvres, bon nombre d’enfants aux besoins constants et croissants.

S’agissant des femmes salariées, l’impôt général sur le revenu (IGR) est lourd et même trop lourd. Il est somme toute important de leur accorder là une égalité de chance.

La dernière requête qu’elles ont formulée est bien celle relative à la journée du 08 mars décrétée Journée Internationale de la femme.Elles souhaitent à l’instar de certains pays qui l’ont adopté, que le 08 mars soit une journée chômée, fériée et payée.

  • Au titre des Emplois pour les Jeunes

 

Il est triste de très nombreux jeunes soient en quête permanente d’un premier emploi, s’adonnant entre autre palliatif à l’exploitation de portables en ce qu’abusivement l’on a baptisé«Cabines Téléphoniques ».Cet état de fait, mérite d’être corrigé, car il est inacceptable qu’avec toutes les potentialités qu’offre la Côte d’Ivoire, nous n’ayons pu avoir la maîtrise du placement de toute notre main d’œuvre.

Nous croyons fermement qu’il nous faut revenir à un Office National de la Main d’Œuvre où seraient mis en adéquation, offres et demandes d’emplois. Mais au-delà, l’Etat de Côte d’Ivoire doit se donner les moyens de mettre en place, un véritable programme de l’Emploi qui inclurait la mise en opérationnalité de deux (02) leviers majeurs :
l’apprentissage et la Formation Professionnelle.

Afin de permettre aux jeunes d’avoir des chances d’être recrutés par les entreprises, un programme ambitieux d’aide à l’embauche est plus que nécessaire. Ainsi, des impositions particulièrement favorables pourraientêtre concédées aux entreprises qui accepteraient de s’inscrire dans ce grand projet.

Il nous faudra surtout ne pas omettre tous ces jeunes qui depuis plus d’une décennie, attendent de travailler et les recenser est impératif, afin de les recycler pour leur procurer plus d’aptitude à l’embauche.

S’agissant du Forum sur l’Education, nous entendons être partie prenante, afin d’apporter une contribution significativeà la nouvelle école ivoirienne.

  • Au titre des autres attentes

 

Des questions toutes aussi brûlantes les unes que les autres ont fait l’objet d’examens entre partenaires sociaux et ont été validées pour être traduites en lois.

A cet effet, nous mentionnerons en priorité absolue la réforme de la branche retraite du secteur privé pour laquelle les partenaires sociaux se sont accordés depuis bientôt deux ans sans que pour autant ce dossier avance. Prendrait le relais, l’institution du nouveau du SMIG où l’essentiel a déjà été conclu. Nous osons espérer cette fois-ci une bienveillante attention du gouvernement.

D’autres chantiers sont en cours tels que, le Code du Travail, le Statut Général de la Fonction Publique, le SMAG etle barème de salaires. Nous vous transmettrons nos doléancesau fur et à mesure que nos dossiers  aurons abouti à leur point d’achèvement, car ils sont examinés concomitamment et ce, dans le cadre d’un panel de haut niveau avec nos experts.
En la circonstance il ne serait pas superflu d’évoquer le changement attendu du statut de la CGRAE qui passerait de celui d’Etablissement Public National (EPN) à celui d’Institution de Prévoyance Sociale (IPS) relevant d’une loi que nous avons déjà et qui est bien : la99.476 du 02 août 1999.

Ne pas dire un mot du déblocage des salaires et avancementsde la Fonction Publique indexé d’un rappel, serait difficilement acceptable par nos camarades fonctionnaires et agents de l’Etat.

Même si des efforts particuliers ont pu être enregistrés pour que nos fonctionnaires et agents de l’état, nous nous devons de rappeler que les organisations syndicales du secteur public, suite à de nombreuses grèves, avaient obtenues un accord du gouvernement dans le cadre des réformes issues du Forum Social et ce depuis 2009.

Une promesse leur a été faite et se chiffrait à fin 2011 à 265 milliards FCFA dont l’entièreté n’a pas été payée. Ce dossier vous sera soumis afin d’être vidé.

  • Du licenciement des 39 de nos camardes de la SICOGI

 

Après saisine de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi d’alors, sur instruction du Président de la République, le Conseil National du Travail, organe de régulation de toutes les questions d’ordre économique et social en rapport avec le monde du travail a retenu d’auditionner toutes les parties prenantes.

Il ressort de son Avis motivé référencé N°001-CNT du 15 septembre 2009 que le licenciement des camarades était sans objet et que nous étions dans une dimension d’abus manifeste d’autorité de la Direction Générale de la SICOGI.

A l’heure d’aujourd’hui, ce dossier est en souffrance et remet même en cause l’autorité du Conseil National du Travail, instrument voulu par les partenaires sociaux et installé officiellement le 1er mai 2009 sur l’esplanade de la Présidence de la République, mais qui connaît d’énormes difficultés financières pour assurer son fonctionnement.

L’UGTCI souhaiteque Monsieur le  Président de la République donne instruction pour que l’Avis du Conseil National du Travail soit exécuté à savoir, la réintégration pure et simple des camarades licenciéset ce serait justice.

  • Du profil de carrière du Secteur Education et Formation

 

Depuis novembre 2009, le décret 2007-695 du 31 décembre 2007, portant profil de carrière dans le secteur éducation et formation n’est appliqué que partiellement. Cette situation étant démotivante, l’UGTCI demande que ledit décret soit appliqué dans son entièreté.

  • De l’indemnité contributive forfaitaire mensuelle au logement des Maîtresses Adjointes  d’Education Permanente

Ce sont 233 maîtresses Adjointes d’Education Permanente non logées qui ne bénéficient pas du droit au logement et ce ne serait que justice que de leur concéder cet avantage.

L’UGTCI voudrait en la circonstance que Monsieur le Président de la République, fasse droit à cette sollicitation.

 

  • Des arriérés de salaire dus aux travailleurs d’ASH-International

 

La société ASH-International, suite à une décision de justice a été condamnée à verser à ses travailleurs, le montant de un milliard trois cent quatre deux millions de francs CFA (1.382.000 000) pour lequel l’UGTCI a été nommée administrateur séquestre.

Après les deux premiers acomptes versés aux travailleurs en guise d’avance, la société ASH International reste devoir, un milliard cent quarante-deux millions de francs (1.142.000.000).
L’UGTCI, demande aux autorités d’apurer le paiement de cette créance.

  • De la situation des travailleurs des plantations d’Etat de Toumbokro-Yamoussoukro

Ce dossier a connu des avancées significatives puisqu’il nous a été donné d’établir un chronogramme avec le District de Yamoussoukro, qui fixait la fin de nos opérations à l’échéance de janvier 2010.

Il apparaît plus qu’urgent que tout particulièrement, les Autorités en charge de ce dossier à savoir, le District de Yamoussoukro et le Ministère de l’Agriculture qui en avait la gestion avant la cession audit district reviennent à la table de négociations pour que de  manière définitive, les arriérés de salaires, la régularisation des cotisations sociales dues à la CNPS, le solde de tout compte des droits de l’ensemble des travailleurs soient payés, conformément aux dispositions légales et réglementaires.

  • De la Signature des décrets d’application de la Loi 2002-04 du 03 Janvier 2002 Portant Statut des Collectivités territoriales de Cote d’Ivoire.

 

L’UGTCI demande avec insistance que les décretsd’application de ladite Loi soient pris pour permettre aux travailleurs des collectivités locales de jouir des avantages à eux concédés par l’Autorité.

  • De l’intégration effective à la fonction publique des filles et garçons de salle.

Retenus pour être en catégorie D à partir du 1er janvier 2010 suite à une décision du Conseil des Ministres du 19 décembre 2009, l’intégration desdits travailleurs connaît des lenteurs alarmantes et il serait utile que celle-ci soit bouclée pour permettre aux concernés d’avoir le bénéfice des avantages de leur nouveau statut.

  • De la mise en œuvre de la R200 de l’OIT sur le VIH-SIDA

 

Un cadre institutionnel existe en Côte d’Ivoire et une politique nationale est élaborée en la matière,  l’UGTCI réitère le vif souhait du BIT  de son insertion aux instruments juridiques nationaux dont elle attend l’effectivité avant la session de la Conférence Internationale du Travail en juin 2011.

  • Au titre des travailleurs à la retraite

 

Les camarades travailleurs, qui après de bons et loyaux services ont fait valoir leurs droits à la retraite, ont été de facto mis à la disposition de leurs familles, mais avec les mêmes charges.

Nous rappellerons que leurs salaires d’activités d’alors ont été imposés sans discontinuer, et qu’aujourd’hui, les revenus de remplacement qui leur sont donnés, suffisent à peine. Malgré cette réalité, ils sont encore  assujettis à l’impôt qui somme toute est encombrant, si ce n’est trop hélas !

Aussi, voudrions-nous en appeler à votre magnanimité pour qu’une loi exonère l’ensemble des  pensionsdu secteur privé et de la Fonction Publique.Tous ici vous en conviendrez, en seront bénéficiaires le moment venu.

Votre sourire à lui tout seul, nous sied déjà, Monsieur le Président, mais sommes-nous en droit de croire, qu’il pourrait valoir acception. La question reste certes pendante, mais nous vous disons déjà infiniment merci.

En terminant, nous voudrions rappeler que lors de notre meeting, une motion spéciale a été prise à l’unanimité de nos affiliés pour vous rendre un hommage solennel, appuyé et déférent et vous réaffirmer toute notre infinie gratitude et nos remerciements pour toutes les décisions et actions concrètes que vous avez déjà prise, pour qu’avienne, la Paix et le bonheur en Côte d’Ivoire.

Les travailleurs ont également souhaité que Dieu Tout-Puissant Bon et Miséricordieux vous protège et vous comble de toutes ses grâces.

    Vive l’UGTCI

    Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire

    Je vous remercie !


     

 
 
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